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Près de 500 personnes se sont rassemblées à Lyon, le samedi 21 novembre, place Bellecour, quelques jours avant la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes. Journée initiée par les Nations Unies dès 1991.
Plusieurs associations lyonnaises dont Filactions et FCI ont rappelé les chiffres sans cesse en hausse des agressions sexistes et sexuelles dont sont victimes les femmes. Une très forte augmentation (de plus de 30%) résultant du huis clos imposé par les périodes de confinement.
En 2019 plus de 200 000 femmes ont été agressées, battues, violées.
146 sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint et 87 depuis le l’année 2020.
En 2018, seulement 1/3 des plaintes déposées avaient fait l’objet de poursuites. D’où le découragement de certaines pour se rendre à la police.
Ces rassemblements ont pour objectif de briser et faire briser le silence et demander le maintien et l’augmentation des moyens actuellement attribués au 3919, inventé il y a plus de vingt ans par la Fédération Nationale Solidarité Femmes
Les chiffres de VIFFIL, association spécialisée dans l’accueil, écoute , hébergement de femmes victimes de violences.
En 2019 :
11378 appels téléphoniques dont 68% soit près de 7000 concernant directement des femmes victimes de violences.
814 Femmes reçues lors de permanences à VIFFIL ou en mairies d’arrondissement
165 personnes dont 116 femmes et 49 enfants hébergées
5000 nuitées au total (pour 47 femmes et 61 enfants) d’hôtel pour des femmes en urgence de mise en sécurité
Article Filactions publié sur F3 Auvergne Rhône-Alpes le 24/11/2020 ->
FCI à LYON-Bellecour le dimanche 18 Octobre
C’est la pensée qu’on assassine !
En s’attaquant de la façon la plus barbare-la décapitation- à un enseignant, symbole de la formation de la pensée critique, l’obscurantisme a franchi un cap dans le travail de sape de nos libertés, le vendredi 16 octobre 2020.
Cette stratégie de la terreur nous rappelle celle que combattaient il y a 25 ans nos ami-e-s d’Algérie, résistant aux intégristes islamiques .
Depuis, Femmes contre les intégrismes dénonce inlassablement l’installation insidieuse des idéologies religieuses basées sur la primauté de lois dites divines liberticides, ainsi que leurs soutiens coupables à l’intérieur du système politique et médiatique.
Pour que le totalitarisme ne l’emporte pas, il est temps que les pouvoirs publics entendent les associations qui prônent le respect des personnes quelles que soient leurs opinions et leurs croyances, dans l’observation des lois et des libertés publiques, en faisant de la laïcité et du savoir le ciment de la société.
Toutes nos pensées émues vont à la famille de la victime et au courageux corps enseignant.
« Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs. »
Tahar Djaout, écrivain et journaliste mort des suites d’un attentat à Alger en 1993. Il fut l’un des premiers intellectuels victimes de la décennie de terreur en Algérie.
Une grande voix de la défense s’est tue. De la défense des droits des femmes et des militant-e-s pour la justice.
Pour exercer son devoir de défense, elle se rendait en Algérie à ses risques et périls quand l’OAS voulait l’assassiner.
Pour la cause des femmes elle obtenait la relaxe d’une mineure jugée pour avoir avortée à la suite d’un viol, dans le retentissant procès de Bobigny en 1972, ouvrant la voie à la dépénalisation de l’avortement puis au remboursement de l’IVG.
Si elle n’a pas mené à proprement parler de carrière politique, elle s’était engagée comme députée de l’Isère dans la défense de la cause des femmes à l’Assemblé nationale. Puis dans la cofondation de l’association altermondialiste Attac.
Infatigable combattante, elle appartenait à cette mouvance du féminisme qui croit que la lutte émancipatrice des femmes ne peut se passer des hommes.